Après une bonne nuit de sommeil, et un petit déjeuner de compétition (café - clope - marche dans les ruelles - pipi d'UMA), il est temps de se mettre à l'action.
On se présente mutuellement nos outils ( "...et là le petit dernier, oui, têtu contrairement aux autres... "), on tâte nos cuirs, se questionne. Bref on parle "boutique" quoi !
Manqué plus que quelques gâteaux, un peu de thé et 3 Tupperwares (ou 3 culottes) et je me sentais en pleine réunion de nanas.
LOL ? MDR ? ... Ben ouais, mais ce détail a son importance.
Parce que mal à l'aise, j'étais ! C'est là que j'ai découvert que Vinh a le don de vous faire vous sentir important et intéressant.
Depuis des blagues circulent dans les milieux autorisés... ( - Qui est le comble de la Misanthropie ?... Vinh ? Bravo ! T'as gagné le droit de faire la vaisselle.)
On commence doucement par une petite démonstration de la pince sellier et les gestes nécessaires à la couture manuelle. Comment tenir ses aiguilles et son alène. La bonne vieille théorie du "Tout dans les mains - Tu lâches rien" a encore frappé ! SAUF que j'ai omis de lui transmettre les bases "scolaires"... J'y suis allé comme d'hab : sans marquage des points à la roulette, à l’œil quoi.
Je passe la main et attends anxieuse les commentaires et impressions...
1er trou ...
Passage du fil et égalisation des longueurs
2ème trou ...
Passage des aiguilles (avec croisement "croix de St-André")
Serrage du 1er point ... CRAC ==} Pétage de fil - Gros bourrinos habitué à de la grosse section a tiré comme s'il devait coudre du cuir de rhinocéros avec de la corde !
Un gros fou rire et une remise en place plus tard, Vinh persévère. Apparemment ça lui plait. Il décide donc de passer à son cuir 4mm et ses aiguilles et fils de gros calibre.
C'est par ce "loupé" que j'ai découvert une deuxième chose : Vinh n'a pas le même visage lorsqu'il sourit ou qu'il est sérieux. C'est flagrant.
Le midi, nous avons pu observer aux jumelles des renards chassant les mulots sur les collines d'en face et un chevreuil. Après mangé on a fait une petite promenade digestive, qui nous a offert un spectacle magique. Nous avons pu observer à quelques mètres seulement les renards du midi. Trop près, nous les avons finalement fait fuir, mais cette rencontre inattendue de l'Homme et l'animal restera un souvenir réjouissant.
L'après-midi, nous nous sommes "en-mardiché" pour aller en ville et faire quelques courses (Bœuf, cire d'abeille et TABAC). Vinh m'a montré comment débité la viande et je me suis armée de son appareil photo. J'ai pu constater à quel point le mien était en fin de vie.
Toutes les photos de moi ont été prises à mon insu. Vinh ayant vite compris que je n'aimais pas être prise en photo, j'ai d'ailleurs découvert la suivante sur son blog. Y'a deux raisons à ça : 1) Je suis pas photogénique. 2) Je me vois toujours plusieurs mois en arrière quand je faisais 80 Kgs.
En parallèle, j'avoue avoir été perturbé par ce gars qui au moindre geste sort son appareil photo et mitraille. Puis en fin de journée, c'est devenu normal. Son Nikon s'est mué en métronome de nos heures passées.
En soirée, j'ai commencé les nouveaux chaussons en cuir de Vinh, c'était une des choses qui lui tenait à cœur. Surtout que l'intérieur soit en peau de laine de mouton (vous verrez après à quel point c'était une "bonne" idée !)
Rien de tel que le scotch à peinture pour les empreintes de patron complexe !
Cette journée à été pour moi très reposante, je n'ai eu qu'a penser cuir, vivre cuir, respirer cuir. J'aimerai que se soit tous les jours comme ça.
Toutes les photos sont de Vinh.
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La 2 ème journée vu par Vinh :
3kg sous terre: Stage de cuir: Cette semaine, Lisette de l'Atelier Faërie Cuir du Vercors, est ici pour m'apprendre quelques nouvelles techniques de cuir, parall...