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dimanche 26 janvier 2014

On en parle .... Bulletin Municipal de Méaudre

En 2011, un article paru sur le bulletin municipal de Méaudre.


A l'époque, l'Atelier était une cabane dans mon jardin.

samedi 25 janvier 2014

L'évolution de l'Atelier.


 Je suis actuellement à la recherche d'un local où je pourrais installer mes outils et mon matériel à proximité de Méaudre (38) et ainsi accueillir mes stagiaires dans de bonnes conditions.
Contact : atelierfaerie-cuirduvercors@orange.fr

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Mon premier atelier était chez mes parents, pendant la période 1999/2000.
Puis, j'ai dû cesser de pratiquer, interrompant la bonification de l'expérience.

Il a fallu trouver de "vrais" métiers, ceux qui payent le loyer et permettent de chasser la pitance dans les supermarchés.
Mon 1er boulot m'a conduit a bosser 8 heures par jour (et oui, à l’époque les 35 heures et les RTT ça n'existaient pas !) dans un congel à -24°C.

Restauration ( rapide, barman, serveuse, plonge, commis de cuisine et second de cuisine).

 Vendeuse ( boulangerie, jouets, glaces, fleurs, souvenirs, vins, fromages, compléments alimentaires).


Ménage ( bâtiments officiels, hôtels, centre de vacances, supermarchés, particuliers, entreprise, gîte).


Ouvrière ( à la chaine, électricité, café, cosmétique, inventaire, imprimerie).


Les MBNI (Métiers bizarres non identifiés) (secrétaire, aide aux devoirs, auxiliaire de vie pour personnes handicapées, VRP, vendange, fabrication des sièges SNCF, gérante de 2 boutiques de tatouages au henné, boucherie).




Lassée, je décide en 2011 de refaire surface. C'est compliqué, on habite une maison de poupée où il est nécessaire d'avoir des meubles pliants pour gagner en espace de confort.
Par contre, le terrain est grand.... Alors on se lance dans la construction, et en attendant un ami me prête son appart pendant son absence.

 Squattage d'appart.

La pelleteuse est presque plus grande que notre logement !

Un beau résultat quand même.


Depuis nous avons déménagé 2 fois. Je suis actuellement à la recherche d'un local où je pourrais installer mes outils et mon matériel à proximité de Méaudre (38) et ainsi accueillir mes stagiaires dans de bonnes conditions.

vendredi 24 janvier 2014

1er pas toute seule ...

Dès l’hiver 1998, je fais les marchés aux puces à Clermont-Ferrand, principalement celui des Salins à la Gare routière. Déballage dès 6h00 du matin dans un froid glacial. Les premières fois, je ne vends que des vieilles choses ( VHS, bouquins, vêtements... ), le temps d'observer et d'évaluer si il y a possibilité d'exposer des créations sans soucis.


Avec une partie de ma fratrie, on mets l'ambiance pour se réchauffer, on se déguise, on chante, on harangue le chaland en se mettant en scène. Les badauds apprécient, et au bout de quelques weekends de présence, je profite de mon étal pour exposer mes premières créations. Sommaires, mais efficaces. Je rencontre "Seb" Cordonnier-maroquinier faisant parti d'une troupe médiéval "L'ère du temps".

 Troupe L’ère du Temps.

Je découvre cet univers, rencontre des gens, participe à des spectacles de rue, et je fini par entrer dans une troupe avec laquelle je pourrais exposer et vendre des objets médiévaux en cuir.


 Premières bourses.

C'est aussi l'occasion de découvrir le métier sur le terrain. Le "vrai" travail à la main. Formatée au travail machine et à "penser" entreprise, productivité, rendement, je réalise qu'il est possible de vivre ma passion comme je l'avais imaginé.
J'observe, je questionne, j’essaie...
Seb m'explique le cuir tanné végétal, ce qu'on peut en faire, me montre des astuces et m'encourage à ne pas limiter mon esprit à des barrières implantées par l'école conventionnelle.
C'est avec lui que j'ai découverts la teinture, le repoussage, les finitions artisanales et toutes les techniques que j'utilise encore aujourd'hui, en les ayant modifié ou amélioré.


1999 - Orléans. De droite à gauche : Seb, Cyrille, moi.

Je fais aussi la connaissance de Cyrille André (sa page Google+ : Atelier Volute), artiste complet et touche à tout (relieur, graveur, peintre, sculpteur, photographe, maroquinier, créateur en tout genre). Il est l'une des 2 personnes à l'âme éthérée qui stimulera le plus ma créativité (l'autre personne est une rencontre récente - qui aura ses propres articles). J'assiste époustouflée à ses processus de créations, et observe la simplicité et la facilité de la mise en œuvre de tout ce qui sort de sa tête. Il a fait tombé les premières barrières, et je comprends enfin, que la créativité ne se limite ni à la technique ni aux étiquettes, mais que seul l'envie et l'imagination prime. Il faut essayer, et si la première envie ne marche pas, trouver des solutions sur le vif. La création est donc un processus en constante évolution.

 2013 - Cyrille André, aujourd'hui dans son atelier. Page Facebook de l'Atelier Volute.

1999 - Orléans, Cyrille sur le stand à Seb.

La première exposition sérieuse se fait à Orléans, ma première mise dans le bain, se fait difficilement. Exposer mon travail est une source de frustration car je n'ai pas encore le niveau des autres. Je ne me sens pas à la hauteur. Du coup je "traine" souvent sur le stand à Seb.

1999 - Orléans
1999 - Orléans.
1999 - Orléans.

Puis Aubigny-sur-Nère, qui a été écossaise pendant les 400 années de présence de la famille des Stuarts. On y célèbre cette identité en organisant des fêtes franco-écossaises chaque année autour du 14 juillet. Au programme : spectacle historique son et lumière, marché médiéval, pipe-bands, défilé costumé.

Ensuite Souvigny Grand Site, pas moins de 9 jours de festival médiéval. J'y ai participé en 1999 et 2000. La première année j'accompagnais Seb et Cyrille. Sans être affiliée à une troupe particulière... et je me suis retrouvée bénévole à temps plein (montage des structures, construction de four pour verrerie, service, spectacle de rue... ). La page spéciale consacrée à mon bénévolat.


Ce sera mes dernières participations médiévales. J'enchaine sur des marchés plus classique. Notamment les marchés de Noël. J'en ferais un en décembre 1999 et deux en décembre 2000.

Y'a pas à dire, les APN c'est quand même plus pratique que nos anciens "jetables" !
J'expose avec Cyrille. Déjà dans la création de carnet en 1999.
Boostée par l'aura créatrice de Cyrille, je tente l'expérience d'un sac besace en nubuck, rabat en peau de lapin et rehaussé d'un "médaillon" en cuir d'iguane...
... vendu à un écrivain Auvergnat.
Décembre 2000 - Marché Saint-Pierre à Clermont-Ferrand.
Cette fois, j'expose avec Séverine, une artiste peintre.
Décembre 2000 - Saint-Geneix Champanille. J’expose avec Cyrille et Séverine.
Au fond à droite (comme l'alcool dans les supermarchés) : Cyrille. Et moi en mode "imbécile". 

Malheureusement, je n'ai pas forcément des photos de toutes mes expos. Notamment la fête du Bleu à Méaudre, le marché de Noël (Méaudre aussi) et la Foire bio de Méaudre.


mercredi 22 janvier 2014

Le travail du cuir tanné végétal en bref...

Le cuir tanné végétal est facilement identifiable à sa couleur et à sa tranche.


Nous avons vu ce qu'était le cuir "végétal", voyons maintenant ce que nous pouvons en faire. Matière brute, vierge, et n'attendant que l'imagination créative.

La Teinture
 

Il est possible de laisser le cuir végétal à sa couleur naturelle bien sûr, mais aussi d'utiliser une palette  de teinture (à base d'eau ou d'alcool).











Le Moulage


Une fois mouillé, le cuir végétal permet de réaliser des moulages sur des supports. Une fois sec, le cuir garde la forme qu'on lui a donné. 














 Le Repoussage










Le repoussage est le travail en surface et en relief du cuir.









Les Impressions



Les impressions en relief à l'aide de "matoirs". Chaque matoir a une forme définie que l'on imprime dans le cuir en le martelant. 


Les impressions à plat, en négatif (noir et blanc) ou colorisés à l'aide de teinture ou de peinture. 
Les impression de photos à la surface.







Bien sûr, ceci n'est pas une liste exhaustive, et présente un échantillon des possibilités. Il ne manque plus que vos idées de réalisations pour trouver de nouvelles applications... 

dimanche 19 janvier 2014

Stage de fin d'étude - chaussures BALLY à Moulin (03) 1998.

Avant d'obtenir mon diplôme (avec mention), on m'a fait faire un stage de 4 semaines en entreprise... bien sûr ! Dame Lotte voulait me placer chez Louis Vuitton à Saint-pourçain, mais 2 élèves habitaient sur place. J'ai donc était déférée à Moulin (03) chez BALLY.


Malgré mes appels répétés aux divers artisans près de chez moi, je n'ai pas pu échapper au calvaire. J'y suis allé avec de gros aprioris, j'en suis ressortie avec... de grosses certitudes !
J'ai gardé un souvenirs très désagréable de ce stage, d'où j'ai claqué la porte au 8 ème jour, même si cela risquait de me faire redoubler ma dernière année.
Pour vous relater celui-ci, j'ai dû replonger dans mon rapport de stage, et j'y ai trouvé plusieurs "perles".

Vitrine d'un magasin BALLY à Paris.
Dans l'historique de l'entreprise je note : 

- Les salaires sont calculés au rendement, ils ne sont donc pas fixes.
- Chaque piqueuse (couture machine) n'est formée qu'a une seule opération (ex : 15 cm de couture sur la chaine de production).
- Une grosse partie de la production se fait à Goa.
- Un temps maximum par opération (collage, couture, etc...) est calculé, puis demandé aux ouvriers.
- A la fin de chaque journée, l'entreprise sait si elle est bénéficiaire, grâce aux vérifications faites poste par poste sur le rapport : Temps d’exécution/Temps calculés maximum.
- La chef d'atelier affiche chaque jour la courbe de production dans les différents secteurs de production.
- Une paire de chaussures BALLY est vendue entre 700 et 1700 Francs. 

A l'époque, on peut louer un F1 pour 700 Frs !

L'atelier de fabrication.

Sur les 8 jours, j'ai fais 50 heures de laçage de chaussures. Moi qui rêvais de travail artisanal, je suis déconfite. Je pousse la porte du directeur et demande une réunion avec la DRH et les responsables de mon lycée. Je suis censée apprendre... à lacer ? Ma mère l'a déjà fait quand j'avais 2 ans !
Peine perdue, on me somme de rester et de me conformer aux besoins de l'entreprise.
OK, BEN HASTA LA VISTA BABY !

 Laçage. Avec mon T-shirt des Béru ils auraient dû se douter que les cases c'est pas pour moi !

Une autre "perle" : Les fiches de contrôle qui permettent d'identifier un souci qui ralentit la production et la solution à appliquer.

Ci-dessous quelques détails de la fabrication de chaussures BALLY.

Détails des composants d'une chaussures femme.

Conception d'un modèle.
Transposer la conception en patron.


Notre rapport de stage est noté et celle-ci compte pour la note finale de notre diplôme. J'ai eu la plus mauvaise note de toute ma formation : 13/20.
Faut dire que je concluais de cette manière : 

"Cette séquence éducative m'a permis de découvrir le travail du cuir dans une grande entreprise. J'ai ainsi pu constater la grande différence entre le travail artisanal et le travail à la chaine. Pendant ces 4 semaines, je regrette de n'avoir été associée à aucun projet, ni à aucune équipe particulière. Je suis intimement persuadée que le travail d'usine ne peut développer aucune créativité et cette expérience m'a profondément motivé pour réussir à travailler dans l'artisanat. En revanche, le contact des ouvrières m'a beaucoup appris, tant en modestie qu'en courage !"

J'ai finalement obtenu mon diplôme haut la main, avec fierté et pleins d'envies.
A suivre : mes premiers pas en solo.

samedi 18 janvier 2014

Deux années de formation ... heu non : formatage.

Outre les matières dites classiques (math, français, sciences, etc...), l'enseignement de la maroquinerie est très concentré sur la semaine.
Une grosse partie est réservée au travail en entreprise, les organigrammes, la raison d'être de l'entreprise, les méthodes de calcul de rentabilité, etc...
Une façon de nous faire comprendre et accepter notre futur statut d'ouvrier/ouvrière dans les grandes boites.


Aucune surprise pour vous... ça me fais littéralement ch... .
Néanmoins avec le recul certains cours ont été primordiaux et encore utiles aujourd'hui (la conception et réalisation de patron, la couture sellier), mais c'est peu en regard de deux années d'études.


Toujours dans l'esprit de service à l'entreprise, on nous apprends à lire et décoder les nomenclatures, cahiers des charges et dessins industriels (ci-dessus).
Je tiens deux ans grâce à mon envie d'artisanat, à l'ambiance franchement détendue et funny de la classe (Wilfried, si tu me lis ... "Dame Lotte tu es mon fils" sur ce, il s'élance et fini sur le ventre aux pieds de Madame Lotte, après une glissade de plusieurs mètre !) et au fait que je suis majeure et que je peux me faire mes propres mots d'excuses lorsque je suis absente !!! Vicieux, isn't it ?

Exemples d'objets cousus à la machines.

Attention à l'époque on utilisait des "jetables", les APN numériques n'existaient pas !!!


Les objets cousus main étaient rares et réservé aux choses simples, comme les portes clefs, étuis laguioles ou étuis à zippo.


La meilleurs chose que je n'oublierai jamais pendant ces deux années : les amitiés forgées, les fous rires, et la joie d'être ensemble à faire les imbéciles.
Tous mes patrons scolaires seront bientôt à votre disposition. Il me plais de transmettre.